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Entre PER ou assurance vie : quel placement choisir ?

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En France, les professions libérales attirent de plus en plus de monde. Toutefois, en dépit de ses avantages, elles imposent certaines contraintes. Elles impliquent notamment de préparer sa retraite au début des activités. Malheureusement, pour la profession libérale, les options pour préparer sa retraite sont limitées. Entre PER et l’assurance vie, que choisir ? Pour répondre à cette interrogation, explorons davantage les prérogatives et les limites de chaque solution.

PER et assurance vie : fonctionnement, avantages et inconvénients

L’assurance vie et le PER sont des contrats réglementés. Leur souscription se fait sur les plateformes comme Perlib.fr, de manière individuelle et/ou facultative. Généralement, leur fonctionnement est similaire. Il est basé sur la phase d’épargne/de constitution, la phase de sortie, et l’accès à des conditions fiscales favorables. Cependant, contrairement au PER, l’assurance vie n’est pas exonérée de l’ISF et de l’IFI. Elle ne procure pas non plus d’avantages fiscaux, ne donne pas la possibilité de transfert et d’avance de l’organisme gestionnaire. Le PER quant à lui ne procure aucun avantage fiscal en phase de sortie, et ne rend pas disponible les fonds en phase d’épargne. Hormis ceci, tous les deux statuts offrent la possibilité d’ouvrir contrats, propose des sorties en rente et en capital.

Combien de temps pour récupérer ses avoirs avec chaque statut ?

Les sommes versées sur l’assurance vie sont récupérables à tout moment. Pour entrer en possession de votre épargne, il faut simplement effectuer un rachat ou un retrait. Vous percevrez vos fonds 30 jours maximum après la demande. En résumé, vous pouvez fermer votre assurance vie quelques mois après son ouverture ou des décennies plus tard. Toutefois, pour des raisons fiscales, il est conseillé de garder ce type de contrat pendant au moins 08 ans.

Contrairement à l’assurance vie, les sommes versées sur le PER sont bloquées jusqu’à l’âge de la retraite. Pour liquider vos droites du PER et percevoir une rente ou un capital, il faudra donc attendre le moment où vous percevez votre pension de retraite. Seules quelques circonstances permettent de faire un retrait au cours de votre vie active. Il s’agit notamment de :

  • Un accident de la vie ;
  • L’achat de votre résidence principale ;
  • L’invalidité ou du décès de votre conjoint ;
  • La fin du droit aux allocations de chômage ;
  • Un surendettement, une liquidation judiciaire de votre entreprise.

PER et assurance : versements et transfert

Commençons par le premier point, les versements. La constitution de l’épargne du PER offre une vraie flexibilité. Elle n’impose aucun minima ou maxima. Mais il est possible de mettre en place des virements réguliers pour automatiser la gestion des dépôts. En ce qui concerne l’assurance vie, tout dépend des conditions posées par le contrat.

Pour ce qui est du second point, l’assurance vie permet de bénéficier d’une avance. Celle-ci permet de ne pas se servir dans le contrat, pour que ce dernier continue à produire des intérêts. En lieu et place de l’avance, le PER offre un transfert de gestionnaire. Il peut être justifié par un rendement peu intéressant ou des frais trop élevés.

Quelle fiscalité est appliquée à ces deux statuts ?

Plusieurs fiscalités sont appliquées au PER et à l’assurance de vie.

La fiscalité appliquée aux versements

Les versements effectués durant la phase de constitution sur un contrat d’assurance vie ne rapportent aucun avantage fiscal. Mais avec le PER, les versements réalisés pendant la phase d’épargne sont exonérés d’impôts. Cependant, il y a un plafond de déductibilité correspondant à 10 % des revenus annuels avec une limite maximum posée de 32 419 euros. En d’autres termes, plus vous êtes soumis à un taux marginal d’imposition élevé, plus la réduction d’impôts est importante, ce qui représente un avantage considérable.

La fiscalité appliquée au capital

La fiscalité sur le capital qui sort d’une assurance vie durant un rachat est très avantageuse à partie de la 8e année. Elle prévoit un abattement important de 4600 euros par an par personne ou de 9200 pour un couple. De plus, le capital d’impôt est exonéré de taxe. Seule la part d’intérêt est imposée à hauteur de 7,5 %.

Pour le capital sorti du PER, la part concernée est au choix et sur demande est imposée à :

  • Un abattement de 10 %, à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux ;
  • Un prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %, les prélèvements sociaux puis un abattement de 10 % ;
  • Un système du quotient.

En résumé, le mode de fonctionnement de ces deux statuts est certes similaire, mais il présente quelques différences. Si le premier est idéal pour la retraite, le second lui offre plus de liberté. Par conséquent, le PER est parfait pour les contribuables fortement imposés pendant la phase d’épargne. Quant à l’assurance vie, elle convient plus aux personnes voulant transmettre un capital sans être soumises aux droits de succession.

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